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Participants : Pierre-Alexandre Bliman , Alexander
Krasnosel'skii , Michel Sorine
Mots-clés : hystérésis, oscillations non linéaires,
solutions périodiques, critère de stabilité de Popov
Nous avons poursuivi l'étude de conditions (nécessaires, suffisantes) pour l'existence de cycles limites (cas autonome) ou d'oscillations périodiques (cas forcé), dans des systèmes avec non linéarités sans mémoire ou hystérétiques. Nous avons montré cette année que l'on peut obtenir des conditions de ce type sous des formes très proches de celle du critère de stabilité de Popov.
Résumé : Les systèmes que nous étudions sont constitués d'une partie linéaire à retard avec en contre-réaction, une non linéarité de type signe. De tels systèmes sont le siège d'oscillations qu'il s'agit de contrôler ou d'analyser pour des applications en identification.
Participants : Catherine Bonnet , Jonathan Partington
, Michel Sorine
Mots-clés : Commande robuste, retard, saturation,
signe, boucle à verrouillage de phase, PLL
Nous avons poursuivi l'étude de la commande robuste de
systèmes à retards dans un cadre entrée-sortie et dans un contexte de contrôleurs à un ou deux
degrés de liberté.
Nous avons considéré cette année, le cas de systèmes à
retards qui sont équipés de capteurs ou actionneurs non
linéaires. Les systèmes étudiés sont du type (où
est la fonction de transfert
d'un système linéaire de dimension finie BIBO stable), les
non linéarités sont de type signe (modèle élémentaire d'une
sonde de richesse des gaz tout-ou-rien, dite lambda) ou
saturation, le problème de commande est celui de poursuite
d'un signal sinusoïdal fixé (contrôle de cycle limite).
Comme dans le cas linéaire, les problèmes de régulation et
stabilisation peuvent être découplés. Considérant différentes
notions de stabilité (Lipschitz-, norme- ou gf-stabilité),
nous avons déterminé plusieurs familles de contrôleurs
stabilisants pour la boucle fermée contenant un élément signe
ou saturation. Dans le cas particulier d'un actionneur
saturant, nous obtenons une paramétrisation de tous les
contrôleurs norme-stabilisants. La robustesse de chacun de
ces contrôleurs a été analysée : les marges de
robustesse obtenues sont explicites.
Nous avons également étudié la robustesse de la poursuite
dans le cas de capteurs identité (modèle élémentaire d'une
sonde proportionnelle) ou signe (sonde lambda) : nous
avons, d'une part, établi des résultats de performance
robuste dans le cas BIBO (la littérature a étudié le cas
), d'autre part, analysé les boucles à
verrouillage de phase non linéaires et déterminé un
algorithme optimal d'échantillonnage pour estimer la phase
d'un signal sinusoïdal entrant dans une non linéarité de type
signe.
Participants : Marianne Akian , Kamal Aouchiche ,
Pierre-Alexandre Bliman , Catherine Bonnet , Michel
Sorine
Mots-clés : Cycle-limite, retard, fonction signe,
identification, Proportionnel Intégral
Nous avons étudié l'identification et la commande du système
du premier ordre ,à partir de la sortie
"tout-ou-rien" retardée
.Afin d'amener
vers l'origine
rapidement, nous avons considéré une commande
proportionnelle-intégrale
.
Nous avons montré que pour le système ainsi bouclé,
l'origine est instable, mais qu'il existe un unique
cycle-limite de période supérieure à ,
orbitalement stable. L'amplitude et la période de ce cycle
peuvent être fixés par un choix adéquat des paramètres
et
. Ces résultats peuvent aussi
permettre l'identification des paramètres
et
.
Nous avons aussi abordé une étude plus complète de la
dynamique du système bouclé. Nous avons obtenu des
estimations de la solution robustes vis-à-vis de
perturbations du modèle (telles que retard variable ou
fonction "signe" biaisée par un biais variable). D'autre
part, nous avons poussé l'analyse du comportement
asymptotique (pour l'instant dans le cas
seulement), dans l'esprit de travaux de E. et L. Fridman et
E. Shustin. Il apparaît que le portrait de phase comprend une
infinité de cycles-limites, que l'on peut indexer par le
nombre
de zéros de
pendant un laps de
temps égal au retard
;tous ces cycles sont
instables, à l'exception du plus lent (considéré au début) et
correspondant à
.Enfin, pour une évolution
quelconque,
est fini après un certain temps, et
alors
est pair, et
décroît (au sens
large) au cours du temps.
Ces études s'appliquent à la régulation de richesse des gaz
d'un moteur thermique, la non linéarité "tout-ou-rien" venant
des sondes de richesse, dites sondes ``lambda'', le retard
venant du transfert des gaz, de la sortie du moteur
(soupapes) jusqu'à la sonde.
Participants : Julie Bestel , Jean Clairambault ,
Claire Médigue , Pavel Krejcí, Mayer Landau , Alessandro
Monti , Michel Sorine .
Mots-clés : Pacemaker, Van-Capelle et Dürrer, ondes de
Mayer, SNA, mécanique du myocarde, carences en fer, rythme
cardiaque, QT, inhibition ou stimulation du SNA
Résumé : La modélisation en électrophysiologie cardiaque, au niveau cellulaire, a continué avec l'étude du couplage cellule pacemaker-cellule non-pacemaker : de nouveaux phénomènes d'hystérésis sont apparus.
Une étude de modélisation mécanique du myocarde a débuté. Elle a pour principal objectif de mieux interpréter les mesures de pression artérielle et d'ECG. L'étude du rythme cardiaque, s'appuyant sur un modèle élémentaire du système cardio-vasculaire, a débouché sur une méthode d'identification de la sensibilité de l'arc baroréflexe, par analyse des caractéristiques des ondes de Mayer. Enfin plusieurs études cliniques sont menées sur le SNA et le sommeil.
M. Landau a exploité ses résultats sur l'obtention de bistationnarité avec une cellule non-pacemaker cardiaque, et sur les phénomènes d'annihilation dans une cellule pacemaker (coexistence pour certaines valeurs paramétriques d'une solution stationnaire et d'une solution périodique). Dans le cas de ces deux types cellulaires, dont le potentiel d'action est modélisé par le modèle de Van-Capelle et Dürrer, il a couplé deux cellules multistables. On obtient des résultats de bifurcation et, ainsi, de nouveaux phénomènes d'hystérésis, qui permettraient s'ils étaient confirmés expérimentalement d'interpréter certains troubles du rythme cardiaque.
Le système cardio-vasculaire (SCV) contrôlé par le système
nerveux autonome (SNA) constitue, pour l'automaticien, un
système en boucle fermée : dans un modèle très simple,
la fréquence instantanée est
l'entrée du SCV et la pression artérielle
, la sortie.
s'estime
à partir de l'ECG (électrocardiogramme) et
se mesure. Pour le SNA,
est l'entré
et
la sortie.
constitue un modèle de ce que les médecins
appellent l'``arc baroréflexe''. L'analyse d'un modèle très
simple de la boucle
avait montré [Ver96] qu'elle est le
siège d'un cycle limite de basse fréquence (environ
pour une fréquence cardiaque de
) qui était connu, sans que son origine soit
comprise, sous le nom d'``ondes de Mayer''. Un calcul plus
précis, utilisant une technique d'approximation
d'oscillations non linéaires a permis cette année de calculer
la fréquence de ce cycle et son amplitude dans
aussi bien que dans
. Cela a
permis de proposer une méthode d'identification de ce que les
médecins appellent la ``sensibilité'' de l'arc baroréflexe,
c'est à dire le gain complexe de
à la fréquence de Mayer, à partir de l'ECG et
de la pression artérielle. Cela constitue un possible
indicateur de l'état du SNA. La validation expérimentale
reste à faire.
Nous avons commencé cette année un travail de modélisation du myocarde. L'objectif est l'obtention d'un modèle entre ``boîte noire'' et ``modèle de connaissance'', identifiable à l'aide des mesures disponibles pour les applications de type surveillance et, pour l'aide au diagnostic, le plus conforme possible aux connaissances physiologiques. Cela a conduit à une synthèse des phénomènes intervenant depuis l'échelle du sarcomère (micromètre) jusqu'au muscle cardiaque et à étudier théoriquement le passage d'une échelle à l'autre (travail en cours). Nous donnons ici les principes de la modélisation au niveau macroscopique.
Considérons un muscle dans son ensemble : il est
constitué d'un nombre important de fibres musculaires
(exemple : 270 000 pour le biceps femoris).
L'ordre de contraction est donné par un neurone (motoneurone)
qui innerve un ensemble de fibres musculaires (= unité
motrice). On dénombre 450 unités motrices pour le muscle
biceps femoris. Dans un muscle, il existe donc des
parties actives (capables de se raccourcir sous l'ordre d'une
commande nerveuse), d'autres passives (leur étirement est la
conséquence de celui des parties actives). Les premières sont
rassemblées et appelées élément contractile : EC.
Le modèle rhéologique de EC est un ressort non linéaire.
L'obtention d'un modèle global du muscle peut se faire ainsi
(modèle de type Hill) : en série avec EC, on place un
second ressort ES. Ainsi, on rend compte du fait que le
muscle peut être activé, donc développer une force, sans que
sa longueur totale change (contraction isométrique : la
longueur de chacun des deux ressorts peut varier tout en
maintenant la longueur totale constante). En parallèle à ce
montage série, on fixe un troisième ressort : EP qui,
lui, rend compte du fait que le muscle ne peut pas être étiré
sans limite (la force de rappel créée par cet élément devient
non négligeable à partir d'une certaine longueur).
Ces trois éléments EC, ES, et EP sont de même nature :
comportement élasto-plastique. Pour chacun, on a la relation
liant contrainte () et déformation
(
), du type modèle de Dahl (voir (
)) :
Le modèle () est hystérétique
et dissipatif pour
et
. Il est du type de ceux étudiés les
années précédentes (voir la section
).
La différence entre EC et ES, EP s'exprime sur les
raideurs et
. ES et EP
sont des éléments passifs :
et
,
EP, ES, sont des constantes liées
au muscle considéré.
et
sont des fonctions de l'activité nerveuse, donc en
particulier du temps.
Parce que le coeur est un muscle, on peut grossièrement le
modéliser de la manière décrite plus haut : chaque
ventricule est modélisé par un assemblage EC, ES, EP, la
relation contraintes - déformation devenant :
La commande du muscle cardiaque est différente de celles des
autres muscles : il n'y a pas de motoneurone qui
commande la contraction. Celle ci est assurée par un ensemble
de cellules qui sont douées d'automatisme, d'où naît la
commande d'activation : le pacemaker cardiaque. Cela ne
change rien à la modélisation mathématique de l'activité du
muscle :
A l'echelle du ventricule, la contraction est périodique
(l'activité cardiaque est rythmée à la fréquence
cardiaque). On modélise donc ceci en écrivant que les
raideurs et
sont des
fonctions périodiques du temps. Ces raideurs seront les
entrées du contrôleur. On peut ensuite passer de
et
aux variables de
pression et de volume pour chaque ventricule.
sur le développement du SNA, par l'étude des variabilités du rythme cardiaque chez des nourrissons ; l'utilisation de la Transformation en Ondelettes Discrète a permis de mettre en évidence des différences significatives entre un groupe contrôle et un groupe anémique ; ces différences s'inscrivent en faveur d'un dysfonctionnement ou retard de développement du SNA chez les nourrissons anémiques (Dr. Peirano, INTA, Chili).
(dimension de corrélation, prédiction non linéaire) lors des alternances veille-sommeil chez des nourrissons, dans le cadre du programme ECOS avec le Chili.
en fonction des stades de sommeil chez des nourrissons, dans le cadre du programme ECOS avec le Chili.
en fonction des stades de sommeil dans un groupe contrôle
et un groupe d'insuffisants cardiaques chroniques (Pr.
Escourrou, Service des explorations fonctionnelles, Hôpital
Antoine-Béclère ; Dr. Pellerin, service de cardiologie,
Hôpital de Bicêtre); cette étude s'intègre dans le cadre d'un
programme de recherche pluriformation en Automatique,
Biologie et Santé de l'Université Paris-Sud. La partie
détection du motif QT sur l'électrocardiogramme est prise en
charge par le projet SIGMA2 (IRISA) dans le cadre de l'action
incitative INRIA (voir actions nationales ).
(collaboration avec l' INSERM-U127, B. Swynghedaw, avec le centre de rythmologie de l'hôpital Lariboisière, Ph. Coumel et avec l'hôpital Sacco, A. Malliani).
par étude des inter-relations cardio-respiratoires chez des animaux de laboratoire (souris) dans le cadre du contrat ACCSV avec l'INSERM-U127.
Participant : Gyslain Boué , Thierry Grandpierre ,
Rémy Kocik , Christophe Lavarenne , Valérie Lecocq , Jérome
Lécrivain , Nassima Nacer , Patrice Sire , Yves Sorel
Résumé : Les travaux, cette année, ont consisté à unifier les aspects exécutif et net-list pour le modèle d'implantation, à améliorer l'heuristique pour la prise en compte des contraintes temps réel multiples et des aspects dynamiques de l'exécutif, à porter le logiciel SynDEx en TCL/TK et C++ et à générer des exécutifs pour multi-station de travail UNIX, et enfin à spécifier un microcontrôleur intégrant les mécanismes de synchronisation de SynDEx pour l'utilisation en réseau dans le domaine de l'automobile.
la factorisation des dépendances de données du graphe de l'algorithme se concrétise par du contrôle. Dans le cas des processeurs, le contrôle correspond au séquenceur d'instructions et à son programme. Dans le cas des circuits, le contrôle correspond à des horloges et des compteurs interdépendants pilotant des multiplexeurs. Nous collaborons avec le LPSI de l'ESIEE pour la génération de net-list dans le cas des circuits reconfigurables (FPGA XILINX).
jusqu'à présent, nous n'avons considéré qu'une contrainte de latence et généré des exécutifs statiques dont le surcoût est minimum, les éventuelles parties dynamiques de l'exécutif étant encapsulées dans les entrées-sorties. Le modèle de graphe de dépendances factorisé permet de spécifier des contraintes de cadence multiples pour chaque entrée, et une contrainte de latence entre chaque entrée et chaque sortie. En fonction des contraintes et des durées d'exécution, certaines parties de l'exécutif doivent être dynamiques au prix d'un surcoût supplémentaire.
l'heuristique utilisée pour choisir une implantation peut maintenant prendre en compte des caractéristiques différentes pour chaque composant de l'architecture. Nous étudions actuellement la prise en compte dans l'heuristique des contraintes multiples et des parties dynamiques de l'exécutif. Nous étudions aussi l'exploitation de la factorisation dans l'heuristique, sous forme de ``défactorisations partielles'' permettant un compromis entre ressources (processeurs ou surface circuits) et temps d'exécution.
pour le prototypage rapide ou l'accélération de performances, moins contraignants que le temps réel, SynDEx v4.3 produit maintenant des exécutifs pour des multi-stations de travail UNIX (et LINUX) communiquant sous TCP/IP.
SynDEx, initialement développé en Smalltalk, est actuellement porté en TCL/TK pour l'interface homme-machine et en C++ pour le coeur et le générateur d'exécutifs, afin d'élargir sa diffusion sur l'Internet et de simplifier sa valorisation industrielle. Cette version v5.0 est disponible en beta-test.
Deux études sont en cours, l'une pour s'interfacer au logiciel Scicos de simulation de système hybrides, développé à l'INRIA dans le projet Meta2, et l'autre pour s'interfacer avec le logiciel Mustig de simulation d'algorithmes de traitement du signal et des images, développé au CEPHAG de l'INPG.
nous concevons un microcontrôleur mieux adapté à une
utilisation en réseau (applications automobile, robotique
...) qui intègre dans le silicium les primitives de
communication et de synchronisation des exécutifs SynDEx. Une
description VHDL synthétisable de ce microcontrôleur, ainsi
que le simulateur associé, sont en cours de réalisation en
collaboration avec le laboratoire AXIS de l'IEF. Afin de
valider les principes, nous envisageons une réalisation
synchrone sur FPGA, suivie d'une étude des avantages d'une
version ``full-custom'' asynchrone. 0.25by 0pt plus
2pt