Projet Reflecs

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Pouvoir bien poser les bons problèmes
implique de disposer des modèles génériques et des propriétés
génériques permettant de représenter fidèlement un problème
applicatif, donc une réalité opérationnelle. L'élaboration de
nouveaux modèles ou propriétés dans chacune des classes connues
est une activité de recherche continue, ainsi que
l'identification de hiérarchies strictes ou d'ordres partiels à
l'intérieur de chaque classe. Par exemple, le modèle événementiel
de type arbitraire multimodal domine le modèle périodique. Le
modèle de défaillance byzantin domine tous les modèles de
défaillances connus. Ou bien, la propriété de linéarisabilité
n'est pas comparable à la propriété de sérialisabilité. Ou bien
encore, la propriété de consensus domine la propriété de
diffusion fiable.
C'est sur l'existence d'ordres hiérarchiques stricts ou
partiels que repose le concept d'obligation de preuve de
conception correcte de systèmes informatiques.
Pouvoir bien résoudre les bons problèmes repose sur des
connaissances qui relèvent des disciplines et des domaines tels
que les architectures des systèmes, la théorie de la
sérialisabilité, la théorie de l'information, la théorie de
l'ordonnancement, le calcul matriciel en algèbre (max, +),
l'agorithmique distribuée, l'algorithmique de détection ou de
masquage de défaillances, l'algorithmique d'ordonnancement temps
réel.
Les problèmes, les solutions, sont de type ``déterministe''.
En effet, l'évolution des besoins applicatifs (appels d'offre,
cahiers des charges, normes industrielles) impose de plus en plus
souvent de résoudre des problèmes informatiques de nature
déterministe. Les propriétés exigées (sûreté, vivacité,
ponctualité, confiance) le sont pour des scénarios pires cas -
qu'il s'agit d'identifier et de prouver - jouables par des
environnements modélisés selon des ``adversaires'' déterministes,
par opposition aux ``adversaires'' stochastiques considérés en
modélisation analytique (ex : théorie des réseaux de files
d'attente) ou en analyse statistique (ex : simulation
événementielle). L'incertitude découlant de l'impossibilité de
prédire le futur de façon certaine est exprimée par des taux de
couverture des hypothèses (les modèles). Pour des hypothèses
données, on exige des preuves de propriétés certaines obtenues
grâce à des conceptions reposant sur des solutions algorithmiques
déterministes.
Les domaines couverts sont définis comme suit :
- Traitement Distribué (TD) : un système est dit distribué si
les services qu'il fournit sont obtenus par le biais
d'algorithmes explicitement conçus pour être exécutés en
parallèle, de façon asynchrone, par plusieurs processeurs, sans
connaissance de l'état global du système (propriétés de sûreté
et vivacité). La complexité des problèmes algorithmiques va
croissant, en allant du modèle (de calcul) synchrone aux
modèles partiellement synchrones, puis au modèle
asynchrone.
- Temps Réel (TR) : un système est dit temps réel si ses
spécifications comportent des références directes ou indirectes
au temps physique et si son comportement est déterminé par des
algorithmes d'ordonnancement utilisant directement ou
indirectement des attributs temporels dérivés d'une
spécification de problème (propriétés de ponctualité). La
complexité des problèmes algorithmiques et des conditions de
faisabilité va croissant, en allant du modèle (de contrainte
temporelle) à échéances de terminaison au plus tard constantes
au modèle à gigues de terminaison bornées et à dates de
démarrage au plus tôt non constantes (il existe des modèles
intermédiaires), et du modèle (événementiel) périodique au
modèle arbitraire (il existe des modèles intermédiaires).
- Tolérance aux Fautes (TF) : un système est dit tolérant aux
fautes si son comportement reste conforme à sa spécification
malgré la présence d'états erronés (logiciel, matériel,
données) et malgré l'occurrence de défaillances partielles
d'origine interne ou dues à l'environnement (propriétés de
confiance). La complexité des problèmes algorithmiques va
croissant en allant du modèle (de défaillance) de type arrêt
immédiat au modèle de type arbitraire ou byzantin (il existe
des modèles intermédiaires).
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