Fondements scientifiques

Bien que déjà ancienne, la notion de document structuré[AFQ89] est sous-jacente aux « langages » tels que HTML, XML, etc. sur le Web. L'approche générale est comparable à celle utilisée en génie logiciel pour l'édition des programmes: un document est d'abord considéré comme une structure abstraite construite selon le modèle d'une structure générique (d'une grammaire, dans le cas des programmes). Il en est de même pour les objets de tout type contenus dans le document et qui s'intègrent à sa structure globale: formules mathématiques, tableaux, schémas, tables d'index, bibliographie, etc. Cette représentation abstraite des documents a été choisie pour permettre des traitements variés et puissants, qui vont bien au-delà de la simple restitution à l'identique sur une imprimante ou un écran. En même temps qu'on cherche à représenter les documents selon un modèle structurel abstrait, on prête une grande attention aux problèmes de fond et de forme (mise en page ou en écran, fontes, code typographique, etc.).

En plus de ces modèles de structure (ou DTD (Document Type Definition) en SGML) qui définissent l'organisation logique d'une classe de documents, on utilise des modèles de présentation, appelés «feuilles de style» qui définissent les règles qui permettront de produire la structure graphique des documents à partir de leur structure logique. Si les modèles de structure sont maintenant familiers (surtout la DTD HTML utilisée sur le Web), la conception de feuilles de style est encore délicate: l'utilisation de langages puissants tel que DSSSL XSL ou P est trop complexe pour un utilisateur.

Enfin, tout comme la structure logique d'un document permet d'induire sa structure physique à partir d'une feuille de style, elle permet aussi de vérifier la cohérence des documents par exemple sa correction typographique.

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