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Les résultats de ces travaux seront intégrés dans les futurs développements des logiciels SIP de gestion de portefeuilles.
La théorie de l'évaluation d'options sur taux d'intérêt est un peu moins mûre que celle des options sur actions, et un premier travail a consisté à clarifier les relations entre les nombreuses façons de spécifier une dynamique stochastique de la courbe des zéro-coupons (F-S. Lhabitant, C. Martini). De plus, on a tenté d'appliquer aux taux d'intérêt l'approche d'incertitude sur la volatilité d'Avellaneda et Lyons. C. Martini et A. Reghai (stagiaire de l'École des Mines et du DEA d'Automatique et de Traitement du Signal d'Orsay) ont amélioré des résultats d'Avellaneda sur cette question en relaxant une hypothèse peu réaliste d'homogénéité de la structure par terme de la volatilité. Dans le cas des options sur zéro-coupons, le plus petit prix d'une surstratégie compatible avec l'incertitude sur la volatilité est obtenu comme solution d'une EDP parabolique non linéaire. On gagne une dimension sur l'EDP obtenue par Avellaneda pour les cas des options sur action. D'autre part, C. Martini et P. Vallois étudient la loi des Profits&Loss associés à la gestion delta-neutre d'une option obligataire dans l'esprit de la thèse de C. Gallus. En parallèle, à l'aide de calculs de Monte-Carlo, R. Gibson, F-S. Lhabitant, N. Pistre et D. Talay étudient numériquement la loi jointe du temps de faillite et des Profits&Loss d'une telle stratégie.
C. Martini, N. Pistre, D. Talay, P. Vallois ont participé aux réunions de travail de Risklab à Zurich.
Les écoulements turbulents forment la grande majorité des
écoulements. Il existe plusieurs approches pour leur prédiction
numérique. Parmi celles-ci, l'approche habituelle consiste à
déduire des équations instantanées les équations sur les moments
(moments d'ordre deux pour le modèle dit ). Des termes inconnus apparaissent qu'il
faut fermer avant de résoudre le système d'équations. Une
solution attrayante (et quelque peu intermédiaire entre
l'approche classique et des approches plus fondamentales comme la
DNS ou la LES) est fournie par la méthode dite PDF qui est suivie
depuis peu à EDF. En pratique, cela consiste à adopter un point
de vue Lagrangien et à simuler le comportement instantané d'un
grand nombre de particules. Cette approche traite la convection
et les termes sources, même fortement non linéaires, de façon
exacte et donne accès à tous les moments en un point. Elle se
révèle donc intéressante pour les problèmes à physique complexe
qui nécessite une information sur les grandeurs turbulentes plus
détaillée que celles issues de l'approche classique.
Le même type de modèle est utilisé dans l'approche Lagrangienne pour la modélisation des écoulements diphasiques à inclusions dispersées. Dans cette approche, on simule directement la dynamique d'un grand nombre de particules solides. La dispersion turbulente est prise en compte en introduisant des modèles pour les vitesses fluides instantanées le long des trajectoires des particules solides. Ces modèles sont des extensions ou des généralisations de ceux qui interviennent dans la méthode PDF.
Les systèmes différentiels stochastiques décrivant la dynamique des particules présentent de multiples singularités. En conséquence, un travail important est fourni pour le développement et l'analyse de schémas numériques pouvant satisfaire à un compromis entre la précision numérique, la (relative) simplicité de mise en oeuvre et la stabilité numérique par rapport à certains paramètres physiques.
Un exemple d'analyse (théorique) effectuée est le suivant. Il s'agit d'un problème rencontré lors de la simulation numérique d'une équation différentielle stochastique bidimensionnelle. Il a été abordé par S. Wantz-Mézières dans sa thèse. Dans le modèle considéré, les fonctions de dérive et de diffusion peuvent prendre de très grandes valeurs en certains points, ce qui rend la simulation impossible localement. Le système différentiel traité est du type
où est une fonction
lipschitzienne et minorée. Le problème est résolu en faisant
effectuer un saut au processus bidimensionnel en zéro. On est
ainsi amené à étudier la loi limite de
lorsque
,où
.