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Résumé : Nous étudions deux domaines où le champ électromagnétique joue un rôle important. Le premier concerne le traitement des métaux liquides par champ magnétique (brassage, chauffage, guidage...). le deuxième concerne le déplacement de particules chargées qui est un enjeu important pour les problèmes de fusion.
Nous avons étudié en détail le comportement asymptotique des systèmes Navier-Stokes Maxwell lorsque la fréquence imposée tend vers l'infini. Ceci nécessite l'introduction de deux échelles de temps (magnétique et hydrodynamique). Nous avons complètement décrit le modèle limite à l'ordre 1 pour les conducteurs solides [9] ainsi que pour un conducteur liquide, mais avec un nombre de Reynolds faible. Dans ce dernier cas, nous avons justifié le domaine de validité du modèle magnétostatique souvent utilisé dans le cadre de la haute fréquence [44].
Pour les conducteurs solides, nous avons développé avec MODULEF une méthode de décomposition de domaines utilisant la méthode de Schwarz pour résoudre dans la couche limite dans le métal et la méthode de Funaro-Quarteroni pour le problème de transfert [34].
L'approche numérique du modèle fluide-électromagnétisme a
commencé dans le cas bidimensionnel. L'algorithme numérique pour
le modèle à frontière libre complet Navier-Stokes Maxwell avec
petit paramètre en potentiel-tourbillon a été réalisé. Pour une
résolution parallèle de ce modèle, on se ramène à des opérateurs
simples (,
) ; pour ces opérateurs, nous avons testé les modules
de la bibliothèque "Tryphon" développée par l'équipe de Marc
Garbey à Lyon. Ces tests montrent que l'algorithme développé en
[34] est plus
performant. Le développement du modèle complet à partir de la
bibliothèque (modulef) est en cours. La détermination de la
frontière libre du métal liquide sera traitée par un algorithme
génétique.
Pour les équations de Maxwell, nous avons pu obtenir une décomposition de la solution en une partie singulière et une partie régulière et caractérisé cette décomposition dans le cas général 3D [7]. L'implantation numérique de la méthode liée à cette décomposition est en voie d'achèvement pour le 2D. Cette méthode numérique, développée en 2D, n'est pas extensible directement en 3D où l'espace vectoriel des solutions singulières est de dimension infinie. Notre objectif est de trouver une méthode numérique générale pouvant traiter ce genre de problèmes.
Résumé : Nous sommes intéressés par les problèmes d'optimisation de formes issus d'optimisation de structures en mécanique de solides et des problèmes à frontière libre. Nous étudions les conditions d'optimalité pour les problèmes définis sur des surfaces en dimensions 3. D'autre part, on développe des méthodes de type Newton avec des convergences superlinéaires pour traiter les problèmes d'optimisation des formes en trois dimensions.
Dans les conditions d'optimalité du 1 ordre et du 2 ordre, il
est important de connaître la forme explicite des ensembles
tangents. Nous caractérisons, [41], à l'aide de la théorie non
linéaire du potentiel les cônes tangents dans les espaces de
Besov pour des convexes déterminés par des ``obstacles''. Plus
précisement pour l'espace
, nous calculons, [27], les
ensembles tangents d'ordre un et deux.
Dans [23] on étudie la modélisation, l'identification et le contrôle en mécanique des solides pour des problèmes de contacts pour des coques, des plaques ; des problèmes en plasticité et l'identification des fissures pour des plaques élastiques. Nous donnons des résultats sur l'existence de solutions faibles pour les modèles proposés, d'une part par la méthode de régularisation parabolique [39] et d'autre part par la méthode de régularisation elliptique [23].
Le modèle du durcissement par laser de la surface d'une pièce en acier consiste en une équation non-linéaire de la chaleur couplée avec un système de cinq équations différentielles ordinaires décrivant les fractions de volume des phases qui se produisent. Puisque la dureté obtenue peut être estimée par la fraction du volume de martensite, nous reformulons le problème de durcissement de la surface en un problème de contrôle optimal. Pour éviter les problèmes de fusion de cette surface, qui peuvent réduire le rendement de la pièce, le modèle est complété par des contraintes d'état pour la température. Nous donnons [37],d'une part des résultats classiques (existence, régularité, stabilité) sur le modèle et d'autre part, nous étudions la différentiabilité de l'équation d'état par rapport au contrôle et décrivons les conditions nécessaires d'optimalité [37] .
Dans le cas bidimensionnel, nous montrons l'existence de la forme recherchée et établissons les conditions nécessaires d'optimalité. De plus, nous donnons d'une part, une expression de la dérivée seconde par rapport à la forme et d'autre part l'expression de la dérivée matérielle de la solution de l'équation d'état.
Actuellement, nous commençons l'étude de la dimension trois. En particulier, nous considérons des inclusions avec des angles ; les solutions de l'équation d'état ont alors une partie singulière.
La thèse [4] soutenue cette année concernait l'étude d'algorithmes d'optimisation de formes 2-d et 3-d, en particulier du type Newton. Ceux-ci nécessitent des études assez précises des dérivées premières et secondes par rapport à des domaines géométriques. Plusieurs types de résultats ont été obtenus, en particulier :
- une caractérisation de la structure des dérivées de formes : elle se déduit d'un joli résultat de représentation des petites variations d'une forme en termes de déplacements normaux et modulo des "glissements" le long de la forme de référence.
- une estimation très précise du gradient des solutions d'une
équation intégrale sur une surface montrant que l'évaluation du
gradient en un point dépend surtout d'intégrales sur un voisinage
immédiat de ce point (principe de Saint-Venant). Une estimation
est faite des termes ainsi négligés. Ceci permet une accélération
notable de l'évaluation numérique de ce gradient et un gain
important sur les algorithmes d'optimisation de formes en
3-d.
- une parallélisation des algorithmes mis en place (cette partie
du travail a été faite dans le cadre du Centre Charles Hermite)
[4] .
Des méthodes de Newton adaptatives ont également été considérées afin de réduire le coût de calcul d'une itération de la méthode d'optimisation, tout en ayant une bonne précision à vitesse de convergence égale.
Par ailleurs, nous nous sommes intéressés à l'implantation de méthodes utilisant des dérivations du problème discret au lieu des approximations des dérivées continues [18]. Nous développons actuellement un algorithme de Newton utilisant la dérivation automatique à l'aide du logiciel ODYSSéE pour construire l'état adjoint. On obtient ainsi un algorithme donnant des résultats plus précis dans le calcul de la solution des conditions nécessaires de Karush Kuhn Tucker avec une convergence superlinéaire.
Résumé : Les travaux relèvent du contrôle et de la stabilisation d'équations aux dérivées partielles d'évolution, au moyen de feedbacks linéaires ou non linéaires, distribués ou frontière. Les applications concernent des systèmes élastiques vibrants tels que : structures spatiales flexibles, antennes, assemblage de systèmes mécaniques, matériaux intelligents, bras robots en torsion ou en flexion, pont roulant.
Pour un modèle simplifié de pont roulant (câble attaché à un chariot et transportant une masse) qu'on ne peut stabiliser uniformément par des feedbacks frontières classiques en vitesse [3], la stabilisation uniforme avec des feedbacks d'ordre plus élevé (on prend en compte la vitesse de rotation), y compris dans un cadre non linéaire monotone, a été obtenue [17], [3]. Par ailleurs, pour des feedbacks dissipatifs mais non monotones, l'absence éventuelle de compacité forte empêche l'utilisation directe du principe de LaSalle. On obtient la stabilité forte ou faible en utilisant une technique d'invariants qui permet de se ramener au principe de LaSalle [11], [32]. Dans d'autres cas, l'utilisation des mesures de Young peut être un recours. L'extension à des modèles plus complexes (câble de longueur variable, poutre type pendule) est en cours.
Pour une poutre avec masse à un bout, l'obtention du taux optimal a été obtenue par utilisation de résultats de perturbation compacte (Bari) dans certains cas de feedback d'ordre élevé, car on se ramène au problème de la poutre sans masse, avec feedback en vitesse, pour lequel on sait démontrer l'existence d'une base de Riesz par analyse asymptotique du spectre [8]. On peut retrouver ce résultat en utilisant la théorie de Shkalikov [42]. Le but maintenant est de mettre en oeuvre cette méthode générale pour le système de pont roulant dans le cas de stabilisation uniforme, ou pour des systèmes à contrôle interne ponctuel.
L'étude de la stabilisation faible de systèmes vibrants pour lesquels la stabilisation forte n'est pas connue ou pas espérée s'est poursuivie. Nous introduisons une alternative à l'utilisation des mesures de Young (cf. les travaux des années précédentes) pour démontrer la stabilisation faible : elle s'appuie, en fait, sur des techniques mises en place pour la stabilisation forte et que nous avons pu adapter au cadre faible. Nous obtenons aussi de nouveaux résultats de stabilisation frontière forte pour l'équation des ondes en dimension 1 sans monotonie sur le contrôle, mais avec une hypothèse ``naturelle'' assurant la perte d'énergie.
Résumé : Les recherches concernent l'étude de la prédicibilité des circulations océaniques et atmosphériques et de leurs attracteurs, et l'analyse mathématique de modèles de réponse d'un tissu organique à une infection bactérienne.
La structure de l'attracteur est expliquée en partie par la séquence de bifurcations à laquelle le système est soumis par les variations des paramètres principaux. La particularité du système est l'existence de deux bassins ``presque invariants'' de l'attracteur chaotique avec des transitions très rares entre eux. Ceci est lié à l'apparition d'un couple de solutions stationnaires non symétriques dans le modèle avec forçage symétrique [22]. Les maxima dans le spectre d'énergie correspondent à la fréquence principale de la solution périodique apparue dans la bifurcation de Hopf, ou aux fréquences du phénomène de Feigenbaum.
L'un des aspects de la réponse du système immunitaire à une infection bactérienne consiste à augmenter le nombre de leucocytes au voisinage du site de l'infection.
Un modèle susceptible de décrire ce phénomène a été proposé par Alt et Lauffenburger (1987) dans le cas d'un tissu unidimensionnel. Il s'agit d'un système de trois équations aux dérivées partielles paraboliques régissant l'évolution spatio-temporelle des concentrations dans le tissu des bactéries, des leucocytes et d'un attractant chimiotactique. L'existence et l'unicité de solutions du système original dérivé par Alt et Lauffenburger ont été établies lorsque l'infection bactérienne est initialement concentrée sur l'un des bords du tissu [15]. Nous réalisons actuellement des simulations numériques de ce système afin d'identifier l'influence des fluctuations spatiales. Nous avons de plus montré la validité des développements asymptotiques formels de Alt et Lauffenburger [16] et obtenu des estimations d'erreurs entre les solutions du système initial et celles du système réduit [40], [25].
Résumé : Les recherches concernent ici le domaine de la chimie moléculaire. Deux axes sont développès à savoir
- le calcul du potentiel électrostatique autour d'une molécule plongée dans un solvant,
- le développement d'algorithme parallèle efficaces pour la dynamique moléculaire.
Nous nous intéressons au calcul des champs électrostatiques autour d'une molécule lorsqu'elle est plongée dans un solvant ionique ou non. Deux cas sont étudiés, tout d'abord le cas où le solvant est représenté par un milieu continu, et le cas, utilisé en dynamique moléculaire, où le solvant est discret (atomique) et mis dans une boîte périodique.
L'approche par formulation intégrale peut s'utiliser pour de grosses molécules (>500 atomes) et pour les solvants ioniques. Cela nous a amené à développer un code éléments finis basé sur MODULEF pour traiter le cas du solvant ionique. Le potentiel est alors solution de l'équation non linéaire de Poisson-Boltzmann.
Résumé : Les recherches développées ici concernent des domaines connexes ou transversaux à ceux étudiés par les membres du projets (analyse et synthèse d'images, calcul à haute performance, modélisation stochastique)
En collaboration avec le projet lorrain ISA, nous étudions