Projet Mistral

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Fondements scientifiques

Réseaux de files d'attente

Dans ce premier formalisme, on décrit le système comme un ensemble de stations de service où les serveurs représentent les ressources logiques ou physiques du système considéré, et où les entités circulant entre les stations représentent les requêtes, messages et programmes partageant ces ressources.

Réseaux de Petri

Le formalisme des réseaux de Petri permet de représenter de manière fine les phénomènes de synchronisation et de concurrence propres à l'informatique répartie ou aux protocoles de communication. Nous nous concentrons principalement sur l'étude de réseaux temporisés et stochastiques.

Processus de Markov

C'est l'outil de base de la modélisation des systèmes aléatoires des deux formalismes précédents. Un modèle markovien permet de quantifier de façon fine les principales mesures de performances, soit analytiquement soit numériquement.

Fonctions analytiques

La théorie des fonctions analytiques constitue également un outil de base de notre activité. En effet, la résolution de nombreux problèmes de probabilités se ramène à des équations fonctionnelles, faisant intervenir des fonctions génératrices ou des transformées de Laplace. Cette communauté d'outils rapproche parfois techniquement le projet MISTRAL des projets d'algorithmique ou d'automatique.

Théorie des grandes déviations

Cette théorie s'intéresse aux excursions d'un processus stochastique loin de son comportement moyen : on parle d'événements rares. En modélisation des réseaux, cet outil est utilisé pour déterminer le comportement asymptotique de quantités du type $P(X\gt x)$ lorsque $x\uparrow \infty$, où typiquement $X$ représente la << charge >> d'un système. Dans les réseaux, par exemple, la probabilité de rejet d'un paquet par un routeur s'exprime assez souvent sous la forme $P(X\gt x)$. Un problème classique est alors de dimensionner la mémoire du routeur de façon à ce que la probabilité de rejet n'excède pas un seuil donné $q$, où $q$ est typiquement très petit ($q<10^{-6}$). On peut alors utiliser la théorie des grandes déviations pour calculer $x$ tel que $P(X\gt x)<q$.

Programmation dynamique

Des méthodes basées sur la programmation dynamique sont utilisées pour résoudre des problèmes avec un ou plusieurs contrôleurs (jeux stochastiques). La théorie de la programmation dynamique est aussi utilisée dans les réseaux pour la recherche de contrôleurs optimaux pour les systèmes markoviens. Couplée à une approche analytique qui permet de réduire la classe des contrôleurs dans laquelle se trouve un contrôleur optimal, elle permet la définition de schémas numériques efficaces.

Contrôle stochastique

En l'absence d'une structure markovienne, on ne peut pas appliquer les outils de la programmation dynamique. L'approche trajectorielle, basée sur des techniques de couplage, de comparaison et d'ordonnancement stochastique, offre une alternative intéressante qui permet de caractériser partiellement la structure d'un contrôleur optimal. Dans le cas non markovien, nous avons développé des méthodes basées sur la théorie du renouvellement, ainsi que des méthodes basées sur la multimodularité, qui est l'équivalent de la convexité dans les espaces discrets. Nous considérons par ailleurs des méthodes de contrôle hybride, où la dynamique a une composante continue et une composante contrôlée discrète.

Processus ponctuels et mesures de Palm

Le cadre markovien est en fait restrictif et il cache bien souvent des hypothèses excluant des phénomènes tels que la mémoire longue. Nous avons une tradition ancienne de travaux de recherche portant sur le développement d'un cadre non markovien pour les réseaux. Ce cadre est celui des processus ponctuels et des mesures de Palm. Dans ce cadre, les travaux du projet MISTRAL ont aussi porté sur les problèmes de stabilité stochastique et sur la théorie ergodique.

Géométrie aléatoire

La géométrie aléatoire permet quant à elle de prendre en compte la structure spatiale des réseaux. Dans ce cadre plusieurs objets mathématiques jouent un rôle central : les pavages de Voronoï, les arbres couvrants et enfin la triangulation de Delaunay. Associés aux processus ponctuels de Poisson, ces objets fournissent un cadre paramétrique pour de nombreux problèmes d'analyse et d'optimisation de l'architecture des réseaux.



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