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Résumé : Il est évident que l'on ne peut pas concevoir de bons algorithmes sans de bons modèles d'évaluation de ces algorithmes. L'équipe d'HIPERCOM a historiquement une forte expérience dans l'évaluation de performance pour les systèmes à accès multiple. L'évaluation de ces algorithmes constituent une des branches les plus difficiles de l'analyse des performances de systèmes distribués. Les analyses mettent en jeu des techniques empruntées à l'étude des systèmes stochastiques (mesures et distributions, chaînes de Markov, transformées de Laplace) et aussi des techniques empruntées à l'analyse d'algorithmes (combinatoire, récurrence, série génératrice).
L'analyse combinatoire de certains algorithmes de résolution de collisions fait intervenir des équations fonctionnelles proches de celles que l'on rencontre dans l'analyse de certains algorithmes de compression, ou de certaines structures de données arborescentes. Ceci permet de bénéficier des outils et des résultats d'analyses connus depuis D. Knuth (1973) et abondamment exploités depuis, notamment dans le projet Algorithmes.
Le domaine est devenu très actif depuis cinq ans environ, lors de l'avènement de la communication mobile et du GSM.
Résumé : L'émergence et la montée en charge des réseaux de données, comme le Web sur l'Internet, appelle de nouveaux modèles de trafic adaptés au profil de ces nouveaux services. Par exemple, le trafic sur les réseaux de données est très sporadique et donne lieu à des corrélations à long terme qui n'apparaissaient pas dans les modèles classiques. De même, les nouvelles architectures, notamment dans les réseaux ATM, viennent enrichir le panorama. Par ailleurs l'émergence de ces nouveaux modèles, plus difficiles que les modèles classiques, oblige un renforcement des techniques d'évaluation des performances et la mise en oeuvre d'outils puissants comme la nouvelle théorie analytique de l'information.
Les conséquences pratiques concernent essentiellement les dimensionnements des tampons au niveau des routeurs IP ou dans les commutateurs ATM. En effet, des analyses de files d'attente simples montrent que les niveaux d'occupation des files d'attente suivent alors une loi à décroissance polynomiale alors que, sous le modèle poissonien uniforme, la décroissance est exponentielle.
L'analyse utilise les propriétés de la transformée de Mellin qui se révèle un outil efficace pour traquer les comportements polynomiaux.
Les réseaux mobiles présentent une architecture originale. En effet, l'atténuation des signaux avec la distance fait que le médium peut être réutilisé simultanément en plusieurs endroits différents sans pour autant provoquer de collisions. On appelle ce phénomène la réutilisation spatiale et il sert de base au concept de réseau cellulaire.
La contrepartie de la réutilisation spatiale est que certaines paires de stations peuvent alors être hors de portée mutuelle, ce qui nécessite l'emploi d'un routage interne par des stations intermédiaires. La gestion de ce routage consiste à établir une sorte d'architecture molle où l'on doit tenir compte de la mobilité des stations et de la versatilité du médium physique. La modélisation en est assez difficile mais le domaine est suffisamment actif pour qu'une réévaluation de la gestion des grands réseaux cellulaires puissent avoir lieu dans un proche avenir. Un groupe de travail a été créé dans ce sens à l'IETF (MANet).
Il existe des projets de réseaux à très hauts débits pour interconnecter les grands sites métropolitains. Ces réseaux opéreront en commutation optique transparente, c'est à dire que les paquets seront routés au vol sans mémorisation ni reconnaissance du contenu (à part l'en tête). En effet, avec des débits de l'ordre de la centaine de gigabits par seconde, il sera impossible de mettre en mémoire la totalité des informations en transit. On utilise donc des lignes à retard qui simulent des sortes de files d'attente sans avoir à stocker l'information. Le nombre et les longueurs des lignes à retard déterminent la contenance de la file d'attente et une optimisation particulière de ces longueurs permet d'améliorer très sensiblement la contenance du système. Le modèle utilisé s'appuie sur une indépendance asymptotique des lignes à retard.
Résumé : Dans cette section, nous présentons des algorithmes qui sont directement issus d'optimisations basées sur des évaluations de performances et à la définition desquels nous avons pris part.