Précédent : Grands domaines d'application
Remonter : Projet AIR, Traitement d'image et
Suivant : Actions industrielles
Cette énergie est insuffisante car l'iso-contour peut être attiré par des points de contour correspondant à du bruit. La solution consiste alors à minimiser l'énergie sur un voisinage ``collier'' de l'iso-contour. Pour cela on introduit un masque:
L'énergie totale est minimisée par la méthode de la descente
de gradient, qui est robuste et assez souple pour fournir une
méthode d'ajout automatique de particules quand c'est nécessAire.
Les résultats sont présentés sur les figures (,
)
Figure: Segmentation d'une théière avec ajoût
hiérarchique de particules: (a) initialisation, (b) résultat
après minimisation et ajoût automatique de particules.
Figure: (a) initialisation des particules, résultat
du seuillage; (b) (c) et (d): résultat de la minimisation sur
trois images consécutives.
La première méthode est une méthode de flot optique
incorporant une contrainte de régularisation de type et une formulation variationelle, développée dans le
projet par Isaac Cohen, permet de réaliser la minimisation. C'est
une méthodologie classique qui nous sert d'étalon. La seconde
méthode utilise une hypothèse de variation fixe des niveaux de
gris et un modèle de mouvement supposé affine. La méthode de
résolution est alors réduite à une estimation paramétrique.
Figure: Première
méthode appliquée à une image de vortex
Ces deux méthodes ont des approches différentes et l'intérêt réside dans leur complémentarité. La première fournit un champ de vecteur dense estimé localement, la seconde fournit les paramètres d'un mouvement affine estimé globalement sur l'image. On constate que la première approche est bien adaptée pour l'estimation du mouvement de points isolés mais se révèle décevante pour estimer le mouvement global de structures importantes. Au contrAire, la seconde méthode donne une mauvaise estimation des points isolés mais permet une bonne estimation du mouvement global des structures.
De nombreuses méthodes d'estimation de mouvement utilisent l'hypothèse du flot optique. Or, la détection du mouvement de structures nuageuses ne vérifie que partiellement cette hypothèse. Nous essayons donc d'établir un critère de détection de mouvement mieux adapté aux structures étudiées. Nous proposons d'utiliser l'hypothèse suivante: ``entre deux instants suffisamment proches, une structure nuageuse garde le même volume dans un espace particulier''. En effet, les images infrarouges mesurent une température, laquelle est directement reliée à l'altitude du nuage observé. Un volume peut donc s'écrire comme un élément de surface de nuage multiplié par le niveau de gris (qui fournit la hauteur).
Soit le niveau de gris du pixel de
coordonnée
au temps
. Un
élément de volume au temps
s'écrit:
Considérons la fonction
qui représente au temps
la position du pixel qui
était à la position
au temps
. Au temps
l'élément de
volume s'écrit donc:
La condition de conservation de la matière peut alors s'écrire:
Une formulation variationelle de () est
envisageable avec une contrainte sur le jacobien pour résoudre en
ou une contrainte sur
pour résoudre en
.
Participants : Sonia Bouzidi , Jean-Paul Berroir ,
Isabelle Herlin
Cette étude fait depuis deux ans l'objet d'une convention de recherche avec le CNES, visant à mettre au point des outils de modélisation de l'évolution de la végétation pour le futur capteur VEGETATION, prochainement embarqué sur SPOT-4. Les objectifs sont l'estimation des rendements agricoles et l'étude du stress hydrique à l'échelle européenne. Une telle étude nécessite une estimation à haute fréquence temporelle de la réflectance des principaux types de culture, dans les bandes rouge et proche infra-rouge, pour en déduire l'indice de végétation normalisé (NDVI). Pour accéder à cette information avec précision, il est nécessAire de disposer de capteurs complémentaires:
La deuxième année correspond à la génération de ces données
terrain à partir d'une séquence SPOT couvrant la période
d'activité de la végétation, soient 6 images de Mars à Juillet.
En d'autres termes, il s'agit d'effectuer une segmentation
spatio-temporelle des données SPOT et une reconnaissance
supervisée de l'occupation du sol. Le site d'étude de Chartres
est divisé en une zone d'apprentissage et une zone de test. Sur
la zone d'apprentissage, des projections optimales sont calculées
à chaque date suite à une ACP. Un processus de segmentation
markovienne est alors défini dans l'espace des deux premières
composantes principales, séparant au mieux les différents
couverts. La levée des confusions est effectuée en fusionnant les
résultats correspondant aux différentes images SPOT par des
opérations logiques. On aboutit à un taux de bonne classification
de 79% sur la zone de test sachant que les erreurs de
reconnaissance sont très faibles sur les cultures et sont surtout
importantes dans les zones urbaines (figure ).
Par conséquent, la donnée de 6 images SPOT consécutives sur un
site de pratiques agricoles similAires à celles du site d'étude
permet de générer des données terrain suffisamment précises.
Les travaux de la dernière année du contrat (en cours)
concernent un scénario différent, pour lequel l'utilisateur ne
dispose pas de l'ensemble de la séquence SPOT, mais d'une seule
image, et bien sûr de la séquence NOAA. L'information extraite de
l'image SPOT est purement spatiale: segmentation du site en
parcelles (figure ). L'image est
alors dégradée à la résolution NOAA. Si l'on affecte à chaque
parcelle un type de couvert, en utilisant les réflectances
typiques des cultures du site (1ère année d'étude), on peut
reconstituer un signal NOAA. Les types de couverts choisis
minimisent la différence entre cette prédiction et le signal réel
observé.
Ces travaux sont en relation avec les recherches menés par le projet ``Integration of VEGETATION and HRVIR data into yield estimation approach'' soutenu par le programme VEGETATION de l'International User Comitty et à ce titre nous avons bénéficié des données mises à disposition par le Centre Commun de Recherche d'Ispra (projet MARS).
Figure: Extrait d'une image SPOT-XS3, données
terrain correspondantes et segmentation spatio-temporelle (79% de
bonne classification).
Figure: Image de NDVI obtenue à partir des canaux 2
et 3 de SPOT, superposée avec la grille de pixels NOAA (gauche),
et segmentation spatiale par croissance de région.
L'éruption du Volcan Grimsvötn en Islande a suscité de nombreuses observations et mesures in situ. Les données acquises par les satellites radar ERS1 et ERS2 avant et après les activités sismiques ont permis de générer des interférogrammes de cette région.
Grâce aux mesures réalisées sur le terrain et aux données fournies par l'agence spatiale européenne (ESA), la chaîne de déroulement de phase réalisée les années précédentes au sein du projet AIR a pu être éprouvée. Cette méthode est basée sur un déroulement local acceptant des contraintes globales. Il s'agit d'une technique itérative en trois étapes (déroulement local, amélioration par une segmentation markovienne, détection puis correction des zones résiduelles). Les résultats on été comparés à la fois aux mesures réelles et à ceux obtenus par une autre méthode de déroulement de phase, appliquée à l'ESA.
Il résulte de cette étude que le déroulement obtenu par notre
méthode est acceptable tant que le seuil de cohérence est
supérieur à 0,35. Les discontinuités dans la phase déroulée
apparaissent à 89,9 dans les régions
incohérentes. Dans ces régions, les erreurs peuvent atteindre
quelques dizaines de mètres. Rappelons que ces discontinuités
peuvent également être liées à des discontinuités réelles du
terrain.
On peut donc conclure que la chaîne de déroulement que nous avons proposé offre des résultats dont la validité est fonction de la cohérence interférométrique. Elle doit donc être améliorée en prenant en compte un modèle de discontinuité.
L'analyse d'une séquence d'images multi-temporelles issues de l'imagerie radar montre que des effets de phase importants peuvent accompagner l'évolution des couverts végétaux à la suite d'épisodes pluvieux. Cette étude, menée en collaboration avec le laboratoire de géologie structurale de Paris VII, est consacrée à la détection de forts effets phasimétriques. Elle s'inscrit dans le cadre d'une action du GdR-PRC ISIS, qui a pour but d'amorcer, sur un nombre réduit de thèmes, une concertation approfondie entre les spécialistes des sciences de la terre utilisateurs de données radar et les traiteurs du signal et de l'image. Financée par le Programme National de Télédétection Spatiale, cette étude appartient aux travaux du groupe de travail lié aux «spécificités du multi-temporel en imagerie SAR».
La région test choisie pour cette étude correspond au site de
Naizin, en Bretagne. Cette zone étant stable et les
interférogrammes, générés par le CNES, corrigés des effets
topographiques grâce à un modèle numérique de terrain, les
perturbations phasimétriques ne peuvent être liées qu'à des
modifications d'état de surface. Les parcelles cultivées ayant
des comportements différents suivant leur nature, certaines
structures géométriques correspondant aux champs apparaissent
nettement (cf. flèche sur la figure ).
Plutôt que de chercher à localiser chacune de ces parcelles à fort effet phasimétrique, on segmente la région qui les entoure. Cette région de fond se caractérise par trois propriétés complémentAires:
Figure: Différentes étapes de la segmentation : (a)
partie d'un interférogramme déroulé, (b) cohérence
correspondante, (c) résultat de la présegmentation et résultat
final projeté sur l'interférogramme non déroulé.
Les images d'amplitude radar n'ont pas été utilisées lors de la segmentation, elles devraient intervenir dans une étape de classification.
Le suivi de structures nuageuses telles que les vortex dans les images météorologiques satellitAires est souvent limité par le faible échantillonnage temporel (une image toutes les demi-heures). La caractérisation de l'évolution nécessite donc l'utilisation d'un modèle permettant d'apparier des courbes ayant subies de larges déformations et de topologie variable.
Notre approche est basée sur le calcul d'un ensemble de
chemins reliant les courbes à mettre en correspondance. Ces
courbes, définies par deux ensembles source et destination
, sont
représentées à l'aide de fonctions implicites. Les trajectoires
minimisent une fonction de coût mesurant la similarité locale:
elles représentent des géodésiques de la surface représentant
cette fonction. Ces géodésiques sont calculées à l'aide de
l'équation:
La caractérisation des trajectoires consiste à définir pour
chaque point appartenant à la source, la
courbe de coût minimal le reliant à un point de la destination.
La fonction de coût est:
La figure
représente deux images météosat consécutives d'une tempête
tropicale. Nous remarquons que la structure correspondant au
nuage a subi une déformation de forte amplitude et un changement
de topologie. Les chemins d'appariement entre ces deux
structures, obtenus par la méthode présentée, sont illustrés par
la figure
.
Figure: Segmentation des régions à apparier à
l'aide d'un modèle de contours actifs.
Figure: Tracés des chemins ou trajectoires
d'appariement entre les deux structures nuageuses.
L'interférométrie d'images radar à synthèse d'ouverture permet de détecter des déformations au sol de faible amplitude. L'étude de ces déformations se fait par rapport à un modèle numérique de terrain et plus particulièrement par rapport à un ensemble de courbes de niveaux. Pour cela, il est nécessAire d'être en mesure de mettre en correspondance des courbes assez complexes et de topologie variable.
Dans le cadre de cette étude nous proposons une méthode de
mise en correspondance de courbes basée sur le calcul de chemins
géodesiques. Ces chemins de mise en correspondance sont des
géodésiques d'une surface calculée à partir des courbes à mettre
en correspondance. Cette partie est réalisée en utilisant la
méthode décrite dans la section .
Mais cette étude spécifique prend en compte la géométrie des
courbe lors de la définition de la surface sur laquelle sont
calculées les géodésiques: dans le cas de déformations de faible
amplitude, l'utilisation de la courbure de la courbe est
pertinente. Pour cela, nous avons redéfini la surface sur
laquelle sont calculées les géodésiques. Nous utilisons la
surface cartésienne suivante:
Nous avons choisi, pour illustrer cette méthode, les données
interférométriques issues du glacier Vatnajökull présenté
section . La figure
représente une
courbe de niveau avant et après la déformation de surface. La
mise en correspondance de ces courbes est illustrée par la
figure
.
Figure: Deux ensembles de courbes de niveaux à
mettre en correspondance.
Figure: Représentation des chemins de mise en
correspondance entre les deux ensembles.
Participants : Yannick Marrec , Isabelle Herlin , Isaac
Cohen
La différence entre la température de surface d'un couvert végétal et la température de l'Air est signifiante de l'état de ce couvert. L'écart reste faible dans le cas d'un couvert en bonne santé et augmente dans un état de stress hydrique.
Le but de ce travail est donc d'étudier et de caractériser la variabilité de la température de surface à partir de séquences d'images quotidiennes NOAA en fonction de différents paramètres tels que le type de végétation, la topographie, la vapeur d'eau,...
Dans un premier temps, une étude expérimentale est menée sur un site de faible relief afin de caractériser le lien entre les variations de température et le type de végétation présent au sol. Les variations de températures sont caractérisées à l'aide de la composante normale du flot optique permettant ainsi de fAire apparaître les régions pour lesquelles des variations en temps et en espace sont observées.
La figure met en évidence
les corrélations existants entre le couvert végétal et la
température de surface.
Figure: Concordances entre la température de surface
calibrée et le NDVI.
Ce travail s'effectue dans le cadre de la proposition européenne INCO-PED IWRMS en collaboration avec l'Afrique du Sud.
Participants : Isabelle Herlin , Eric Simon
Le but de cette étude, qui débute fin 1997, est de répondre aux besoins des scientifiques et décideurs qui sont quotidiennement obligés de rechercher, traiter et visualiser des données stockées sous différents formats dans différents lieux.
Nous avons donc, pour l'application de gestion du littoral méditerranéen, défini une architecture système pour répondre aux besoins identifiés: accès par une interface WEB à des données SIG, à des images satellites ou à des cartes, à des mesures in-situ, à des documents et à des outils d'interprétation, de simulation et de visualisation.
Cette architecture utilise les fonctionnalités de deux systèmes différents: un moteur de recherche distribué, et un médiateur permettant des requêtes dans des bases de données distribuées.
La contribution spécifique du projet AIR dans ce système concerne l'indexation et la description des données satellites et des modèles sous-jacents pour permettre l'accès par requêtes. Ce travail s'effectue dans le cadre de la proposition européenne Telematics THETIS.